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Cette année, après un mois de juin froid et pluvieux, la session de l’école des Plantes nous conduit à SAMOËNS, dans la vallée du Giffre, torrent sauvage gonflé par des eaux printanières particulièrement abondantes.

Nous logeons au centre de vacances « Les Becchi », placé sous la protection de « Don Bosco », dont l’organisation prévue pour un grand nombre de personnes nous rend les choses aisées. Les pique- nique sont à disposition de tous chaque matin, et une salle adaptée à l’enseignement de la phytothérapie nous accueille en fin d’après-midi. Nous sommes tout de même une soixantaine de participants !

L’équipe d’organisation, présente le dimanche 19 juin en soirée, herborise dès le lundi matin au Nord de Samoëns, vers les Allamands, au lieu-dit du Crêt, à 997 m d’altitude, et l’après-midi au parking supérieur à 1098 m.

La riche flore permet à Bruno de Foucault et à Daniel Petit de noter quelques 160 taxons et parmi eux de nombreuses plantes utiles en phytothérapie.

Ecole des Plantes Beilleul haute Savoie 2016 groupe
Ecole des plantes bailleul haute savoie 2016 fleur 1

Le mardi, Gérard Rivet, botaniste savoyard, nous accompagne dans la vallée du Giffre, au cirque du Fer-à-Cheval en bordure de la réserve naturelle de Sixt Passy. Le paysage nous coupe le souffle !… Malgré la pluie qui ne cesse pas depuis le matin nous nous dirigeons vers Salvagny et herborisons autour du parking de la Feulatière. La pluie s’arrête un peu, nous trouvons la Grassette commune en grand nombre. Cette petite mignonne est carnivore… pour les insectes qui se collent sur ses feuilles et qu’elle digère… sans leur carapace bien sûr !

Le mercredi matin nous montons au col de Joux Plane à 1690 m d’altitude et retrouvons les jolies gentianes et leurs consœurs des hauteurs.

L’après-midi nous allons visiter le très beau jardin botanique de la Jaysinia au centre de Samoëns, et il est temps d’accueillir les participants à la session… il fait très chaud !

Jeudi 23 juin Bien répartis dans les voitures nous voici en route pour la vallée du Giffre et Sixt Fer-à-Cheval. Nous saluons l’innovation de cette année : Bruno et Daniel, nos deux botanistes, arborent un petit micro-cravate, et grâce aux porteurs d’amplificateurs chacun entend ainsi beaucoup mieux !! Nous sommes en lisière forestière à l’étage montagnard ; la végétation, pourtant retardée d’environ deux semaines cette année, n’y est pas moins abondante et variée. Nous herborisons ensuite dans une jolie pelouse. Nous pique-niquons non loin des voitures… Il fait très chaud… gare à l’insolation ! Le torrent n’est pas loin, les toilettes sèches non plus, et les à-pics vertigineux appellent les photos. Nous nous dirigeons alors vers Salvagny où nous herborisons le long d’un chemin forestier montant. Sur notre gauche, l’eau descendant de la montagne en petits filets continus favorise la croissance de plantes de zones humides comme le Populage, les joncs, et les carex. A notre retour aux Becchi, Gérard Peyrac nous invite à nous replonger dans la formation géologique des Alpes, puis Bernadette Peyrac nous parle de l’utilisation phytothérapeutique de l’Achillée millefeuille, l’Alchémille glabre, l’Aspérule, la Benoîte, la Bugle rampante, le Fraisier, le Géranium herbe à Robert, le Lotier corniculé, le Millepertuis perforé, le Noisetier, l’Origan, le Plantain major, la Scrofulaire, la Tormentille et la Valériane officinale, mais attention à : l’Aconit tue-loup et le Vérâtre, toxiques !!… Toutes plantes qu’elle est contente de pouvoir montrer puisqu’elles ont été récoltées ce couple

Jeudi 23 juin

Bien répartis dans les voitures nous voici en route pour la vallée du Giffre et Sixt Fer-à-Cheval. Nous saluons l’innovation de cette année : Bruno et Daniel, nos deux botanistes, arborent un petit micro-cravate, et grâce aux porteurs d’amplificateurs chacun entend ainsi beaucoup mieux !!

Nous sommes en lisière forestière à l’étage montagnard ; la végétation, pourtant retardée d’environ deux semaines cette année, n’y est pas moins abondante et variée. Nous herborisons ensuite dans une jolie pelouse.

Nous pique-niquons non loin des voitures… Il fait très chaud… gare à l’insolation ! Le torrent n’est pas loin, les toilettes sèches non plus, et les à-pics vertigineux appellent les photos.

Nous nous dirigeons alors vers Salvagny où nous herborisons le long d’un chemin forestier montant. Sur notre gauche, l’eau descendant de la montagne en petits filets continus favorise la croissance de plantes de zones humides comme le Populage, les joncs, et les carex.

A notre retour aux Becchi, Gérard Peyrac nous invite à nous replonger dans la formation géologique des Alpes, puis Bernadette Peyrac nous parle de l’utilisation phytothérapeutique de l’Achillée millefeuille, l’Alchémille glabre, l’Aspérule, la Benoîte, la Bugle rampante, le Fraisier, le Géranium herbe à Robert, le Lotier corniculé, le Millepertuis perforé, le Noisetier, l’Origan, le Plantain major, la Scrofulaire, la Tormentille et la Valériane officinale, mais attention à  : l’Aconit tue-loup et le Vérâtre, toxiques !!… Toutes plantes qu’elle est contente de pouvoir montrer puisqu’elles ont été récoltées ce jour.

Vendredi 24 juin

Par un beau soleil nous montons à 1690 m au col de Joux Plane retrouver la végétation d’altitude sur sol acide. L’Aulne vert y côtoie la petite Violette à fleurs jaunes et la Violette des marais. Nous photographions la « guttation » de l’Alchémille dont les bulles brillent au soleil.

L’Arnica ne nous présente que ses feuilles mais la Bartsie ses fleurs. Les deux Gentianes Acaule et Printanière ponctuent la pelouse d’un bleu intense, accompagnées par la délicate Soldanelle mauve. Il faut chercher l’Airelle sous les Rhododendrons ferrugineux, quant au Pied-de-Chat on le découvre soudain dans un petit jardin rocheux près des Globulaires. L’Orchis mâle n’est pas en reste. Nous découvrons la deuxième Grassette, celle des Alpes, les Trolles, et la mignonne Primevère farineuse … On ne sait plus où se tourner pour admirer ces petites merveilles.

Cette fois nous pique-niquons aux Becchi puisque l’après-midi est consacré à la visite du jardin botanique de la Jaysinia au centre-ville de Samoëns. C’est un chemin ombragé montant régulièrement, promenade bucolique parmi plantes, arbustes et arbres remarquables, formant une très belle collection dépaysante.

En fin d’après-midi Bernadette Peyrac nous présente les vertus thérapeutiques, entre autres, de la Myrtille, de l’Ortie, du Pied-de-Chat, du Pissenlit, du Tussilage, de la Verveine officinale, de la Viorne obier, sans oublier de nous rappeler la toxicité du Rhododendron.

Samedi 25 juin

Nos voitures nous mènent au nord de Samoëns vers les Allamands, nous nous arrêtons au parking du Crêt à 997 m d’altitude.

Nous sommes à nouveau en forêt, nous pouvons y observer de minuscules Moehringhie mousses et de grandes Ancolies sombres, le Géranium des bois, la Knautie à feuilles entières voisinant le Lamier jaune et la Stellaire des bois. De nombreuses fougères se mêlent aux jolis arbustes : le Chèvrefeuille noir, le Rosier des alpes sans aiguillons, le Chèvrefeuille alpigène ainsi que le Camérisier.

Mais le ciel, couvert depuis le matin, finit par déverser des trombes d’eau sous l’orage ! Alors nous pique-niquons dans les voitures, pensant que la pluie pourrait s’arrêter… devant une telle adversité nous renonçons à l’herborisation de l’après-midi.

En salle nous révisons les plantes découvertes en visionnant des photos. Bruno nous invite ensuite à tester l’utilisation de sa Flora Gallica – Flore de France, à l’aide de plantes à déterminer !

L’orage est passé, après la pluie le beau temps, et nous nous retrouvons avec Bernadette et la phytothérapie. Ce dernier soir elle nous invite à considérer les vertus de l’Aegopode, de l’Aubépine, de la Renouée bistorte, de la Circea lutetiana plante fétiche d’André Caudron, de la Grande Berce, de la Prêle des champs, de la Reine des près, du Saule blanc, du Sureau noir, et nous met en garde contre les toxiques Lycopode, Eupatoire chanvrine, et Fougère mâle.

Voilà encore une session qui s’achève … Quelques-uns partent ce samedi soir, d’autres plus nombreux dimanche matin. Nous avons bien travaillé, communié avec la nature, côtoyé avec plaisir d’anciennes connaissances et sympathisé avec de nouvelles … Nous avons été heureux.

Pascale Laune

Ecole des plantes bailleul haute savoie 2016 groupe 2